Transformation d’un bureau en logement : les éléments indispensables

Pourquoi transformer des bureaux en logements ?

Dans nos sociétés urbanisées en proie à l’urgence écologique, de nouveaux enjeux se posent. Ils rendent nécessaire de penser la ville d’une manière inédite. En effet, et particulièrement dans des grandes villes comme Paris, la densité de la population et les proportions exorbitantes du prix du logement au m² appellent à une restructuration de l’espace urbain. De ce point de vue, un grand nombre de bâtiments tertiaires sont aujourd’hui vacants. Une des façons de répondre aux problèmes évoqués plus haut peut être la transformation des bureaux en logements. Cela reste plus économique et écologique que de lancer la construction de nouveaux immeubles. Une telle démarche devient donc de plus en plus fréquente. Se saisir de ces enjeux est un impératif déterminant pour les De plus, la transformation de bureaux en logements pose la question d’urbanisme. En effet, les premiers sont souvent situés dans des espaces particuliers, à proximité des axes routiers ou en marge des localités. En conséquence, la structuration de l’espace urbain environnant n’est pas toujours apte telle quelle à accueillir des logements. Différents bâtiments de service peuvent en effet manquer : pharmacies, épiceries, grandes surfaces, magasins divers, écoles, hôpitaux, etc. C’est alors une reconfiguration plus globale du quartier qu’il faut mettre en œuvre. Ceci suppose des travaux de grande ampleur, qui seront coûteux et s’étaleront dans le temps. En résumé, la transformation des bureaux en logements pose de nombreux défis. Cependant, l’État a pris conscience de tous ces problèmes et a prévu des mesures devant faciliter les opérations de transformation de bureaux vacants en logements en région parisienne. La loi Elan, par exemple, prévoit un bonus de constructibilité de 30% visant à prendre en charge une partie des coûts des travaux. » agences d’architectures aujourd’hui. C’est d’autant plus important dans l’aire urbaine parisienne que toute l’activité y est consacrée sur Paris intra-muros. Tout se passe donc dans un espace clos, où les nouvelles constructions sont quasiment inenvisageables. En conséquence, les nouveaux immeubles que l’on souhaiterait construire pour désengorger l’agglomération devraient se faire en périphérie. Celle-ci ne cesserait de s’étendre et la conséquence en serait une tension accrue des flux de transport. La transformation des bureaux en logements serait une façon économique de pallier à ce problème. Un autre argument concerne bien évidemment le prix du m², que la multiplication des logements ainsi libérés pourrait faire baisser. Il s’agit dès lors d’un intérêt économique et surtout social. En effet, cela  favoriserait à la fois l’accès à la propriété pour les particuliers et la baisse des loyers.

Transformation de bureaux en logements : de nouveaux projets pour la ville

La conscience de cette nécessité progresse parmi les pouvoirs publics. Cela se traduit par des mesures comme la loi ELAN (Loi pour l’Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique), votée en 2018, qui vise à encourager et favoriser ce type de transformations. Dans la continuité de cette loi, a été adopté un projet visant à convertir 500.000 de m² de bureaux en logements en Ile-de France (sur 4 millions de m² d’espace vacant). Cet objectif n’a pas encore été atteint, puisqu’aujourd’hui 85.000 m² seulement ont été réaménagés. On estime que pour obtenir un logement à partir de la reconversion d’un bureau, celle-ci doit s’effectuer en moyenne sur une surface de 50 m². L’achèvement total du projet élaboré en 2018 pourrait donc aboutir à la création de 80.000 nouveaux logements, rien qu’en région parisienne. On mesure donc l’importance de cette dynamique de reconversion pour résoudre la crise du logement. D’autant plus que celle-ci est particulièrement intense en région parisienne. C’est un impératif écologique, mais aussi social et humanitaire, puisqu’il pourrait également permettre l’accueil de personnes sans domicile fixe. Plus généralement, on peut dire que l’enjeu, pour la ville de demain, est d’être réversible. Il faut faire en sorte que les immeubles du futur soient capables, selon l’évolution des besoins de la ville, de se convertir d’espaces de travail en espaces résidentiels, ou inversement.

Comment s’opère une transformation de bureaux en logements ?