Quelle est la fonction d’une chape ?
Lorsque l’on passe par une agence de rénovation (www.architoi.com) pour réaliser ses travaux, il est important de connaître la différence entre une chape en béton et une dalle en béton.
La dalle est un élément de structure réalisée avec du béton. Elle se constitue d’un mélange de sable, de gravier, de ciment, d’eau de certains adjuvants. Celle-ci est généralement armée afin de lui conférer la solidité suffisante pour supporter le poids qui sera posé dessus. Dans la plupart des cas, elle mesure une dizaine de centimètres mais elle peut monter à 15 cm si elle doit supporter de très lourdes charges, comme une voiture si la dalle se situe dans un garage.
De son côté, la chape sert de support à un revêtement, elle n’est donc pas un élément de structure. Si on l’appelle “chape en béton”, c’est avant tout un abus de langage puisqu’elle se constitue de mortier. Celui-ci se compose de sable, de ciment, d’eau et d’adjuvants. L’absence du gravier diminue la robustesse de ce mélange ce qui explique le fait qu’il n’est pas utilisé pour les dalles. Cela lui permet néanmoins d’être plus régulière et de ne pas présenter les mêmes aspérités que la dalle, la rendant plus propice à accueillir le revêtement.
Quels sont les différents types de poses et laquelle choisir ?
Une chape en béton peut être posée de différentes façons. Que ce soit en fonction de son utilité ou de l’âge de son support, il est important de pouvoir bien choisir le type de chape en béton que l’on veut utiliser.
La chape adhérente
La chape béton adhérente est la plus simple. Celle-ci est directement coulée sur la dalle. Afin de favoriser son accroche sur la dalle, on te conseille d’appliquer un primaire d’adhérence ou une barbotine avant de la couler. Cela permettra de la solidariser solidement avec la dalle.
Ce type de pose ne convient pas à tous les supports. En effet, celui-ci doit déjà avoir séché et travaillé pendant un long moment. Il faut compter au moins 6 mois pour un plancher et 1 mois pour une dalle en béton. Si son support n’est pas assez âgé, la chape adhérente pourrait se fissurer en subissant le travail de son support.
L’avantage de ce type de chape est qu’elle est assez économique. En effet, une épaisseur de seulement 3 cm est nécessaire pour qu’elle fasse son office, mais selon les conditions il peut être recommandé d’en faire une plus grande épaisseur. De plus, elle ne nécessite pas de treillis soudé.
La chape désolidarisée
La chape béton désolidarisée est très similaire à une chape en béton adhérente. La seule différence est qu’elle est séparée de la dalle par une couche de polyane ainsi que d’une épaisseur de sable. Cette séparation avec la dalle permet d’éviter le contact et l’adhérence avec la dalle et ainsi limiter les risques de fissuration.
Ce type de pose est tout particulièrement indiqué sur les supports récents et qui travaillent encore.
Concernant son épaisseur, celle-ci doit être d’au minimum 5 cm. Aucun treillis soudé n’est là non plus nécessaire.
La chape flottante
La chape en béton flottante est la plus élaborée. Cette pose vise à appliquer une sous-couche isolante entre la dalle et la chape. Cet isolant peut être acoustique ou thermique. En cas d’installation d’un système de chauffage au sol, c’est cette pose de chape qu’il faut utiliser. Les tuyaux de chauffage au sol seront ainsi enrobés dans la chape mais le cas échéant il faudra en plus rajouter une couche de polyane dans l’objectif de la solidariser avec l’isolant. Cela permettra au chauffage au sol de diffuser au mieux sa chaleur à travers le revêtement et l’ensemble de la pièce.
De la même manière que pour une chape désolidarisée, une chape flottante n’est pas en contact direct avec la dalle. De ce fait, elle est moins sujette à la fissuration. Elle est donc elle aussi tout indiquée pour une pose sur une dalle récente.
Concernant son épaisseur, elle dépend de l’isolant. Si la chape est coulée sur un isolant de classe SC1, 5 cm minimum sont nécessaires si un treillis soudé est installé, 6 cm sans treillis soudé. Si l’isolant utilisé est de classe SC2, un treillis soudé est alors obligatoire, en plus d’une épaisseur d’au moins 6 cm. Le treillis soudé à utiliser doit avoir des mailles de maximum 100 mm x 100 mm et une masse minimum de 325 g par m². En cas d’installation d’un chauffage au sol, les épaisseurs minimales ne sont pas suffisantes. Il faut alors que la chape arrive 3,5 cm au-dessus des tubes dans le cas d’un isolant SC1 et 4 cm pour un isolant SC2.
Chape liquide ou chape traditionnelle, quelle est la différence ?
Il existe deux grands types de chapes, les chapes traditionnelles et les chapes fluides, aussi appelées chapes liquides.
La chape traditionnelle, aussi appelée chape maigre, est une chape faite avec un mortier qui a une consistance légèrement sablonneuse. Elle est fabriquée à la bétonnière par des maçons et posée et damée manuellement avant d’être tirée à la règle. Son principal avantage est son prix qui est plus bas que celui d’une chape liquide. De plus, il n’est pas forcément nécessaire d’y ajouter un revêtement et elle peut rester nue.
La chape fluide, comme son nom l’indique, est a une consistance bien plus liquide et contient davantage d’eau. De par sa complexité, son usage est la plupart du temps réservé à des professionnels. Celle-ci est fabriquée en centrale à béton puis livrée directement sur le chantier par camion toupie avant d’être pompée et d’être appliquée directement. Cette technique permet une mise en œuvre plus rapide ainsi qu’un rendu plus lisse et une meilleure planéité. Son usage associé à une pompe permet aussi un transport plus aisé vers des chantiers difficiles d’accès, comme un appartement. Une chape fluide de bonne qualité aura aussi un séchage plus rapide et mieux contrôlé. Elle permet aussi de mieux gérer son nivellement et ainsi de conserver le plus grand volume habitable possible. Néanmoins, sa finition rend obligatoire l’usage d’un revêtement. Son prix quant à lui est plus élevé que pour une chape maigre.
Comment réussir sa chape ?
Lorsque l’on veut réaliser une chape en béton soi-même, il est important de bien s’y prendre. Voici donc quelques conseils qu’il faut absolument connaître pour ne faire aucune erreur.
Préparer son mortier
Avant de faire quoique ce soit, il faut d’abord préparer le mortier. Il existe des préparations toutes faites qui ne nécessitent que l’ajout d’eau afin d’être utilisées. Autrement, il faut réaliser son mortier soi-même.
Pour ce faire, il faut commencer par mettre de l’eau dans son seau ou sa bétonnière. Ensuite, il faut y ajouter un tiers de la quantité totale de sable et commencer à mélanger. Ajouter ensuite le ciment et mélanger jusqu’à obtenir une mixture homogène, cela peut prendre un long moment. Enfin, terminer en mettant le reste du sable. Tout au long de l’opération, il faut veiller à ajouter trop d’eau. Le mélange doit être initialement liquide et devenir de plus en plus sablonneux, jusqu’à n’être plus que humide.
En cas d’usage d’une bétonnière, il est important de ne pas la faire tourner trop vite. Avant d’utiliser son mortier, il faut faire attention à bien le débuller afin d’éviter des imperfections et fissurations sur la chape.
Préparer son support
Pour appliquer son mortier dans les meilleures conditions, il est nécessaire de préparer son support. Dans un premier temps, il faut bien s’assurer de sa planéité. En cas d’écart de plus de 2 cm, il est conseillé de les équilibrer en amont avec un ravoirage ou un mortier.
Lorsque la planéité du support est certifiée, il faut dès lors faire les derniers préparatifs. Il est obligatoire de nettoyer et d’humidifier sa dalle afin d’enlever les aspérités et de favoriser un maximum la pose.
En fonction de la méthode de pose utilisée, il faut aussi installer le polyane et/ou le primaire d’adhérence. Si un chauffage au sol est prévu, il est préférable de le fixer au polyane afin de faciliter sa prise dans la chape.
Réussir sa pose
Avant de faire quoique ce soit, il faut s’équiper. Pense à te munir de bottes, de gants et de lunettes de protection pour garantir ton intégrité physique et faciliter le nettoyage du mortier après la pose.
Pour bien contrôler l’épaisseur de la chape, il est conseillé d’installer préalablement des sticks de hauteur. Il faudra ensuite les retirer à la fin de l’opération. Afin de bien aplanir et niveler le mortier, il existe deux techniques. Pour le mortier liquide, il faut homogénéiser avec des vibrations en utilisant un balai débulleur. Pour un mortier traditionnel, ce sont des barres de nivellement qui auront cet office.
Le temps de travail d’un chape est d’environ 3h. Passé cette durée, elle commencera à sécher. Après 2 à 3 jours de séchage, il est possible de scier la chape au niveau des passages de porte et des angles saillants sur deux tiers de l’épaisseur de la chape. Il faut attendre au moins 15 jours avant de poser son revêtement.
